Parvenir à une société durable et respectueuse de l’environnement est aujourd’hui une priorité pour beaucoup de Français. L’investissement socialement responsable (ISR) constitue un levier puissant pour diriger le capital vers des entreprises engagées dans les enjeux environnementaux, sociaux, et de gouvernance (ESG). Avec l’adoption récente de nouvelles régulations européennes, ce type d’investissement prend de plus en plus d’ampleur.
L’intégration de la durabilité dans les investissements financiers
Depuis janvier 2023, l’Union Européenne a intégré une dimension durable au questionnaire de pertinence que tout client doit remplir auprès de son gestionnaire d’actifs avant d’engager un investissement financier. Cette mesure vise à aligner les choix d’investissement avec les objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance. La révision du règlement MiFID II, développée par la Commission Européenne et approuvée par les États membres, rend cette obligation applicable sur tout le territoire de l’Union Européenne.
L’objectif de cette nouvelle réglementation est de permettre aux investisseurs de définir précisément la part de leurs investissements qui seront alignés sur la taxonomie européenne basée sur six objectifs environnementaux, parmi lesquels on trouve la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité ou encore la réduction de la pollution. Pour plus d’informations sur les implications de cette nouvelle régulation, vous pouvez visiter Saxo banque.
Les différentes stratégies d’investissement responsables
Il existe plusieurs approches pour ceux qui cherchent à investir de manière responsable. Le choix de la stratégie dépend généralement du profil de l’investisseur, lequel peut être déterminé en répondant à des questions sur sa situation personnelle et professionnelle, son âge, son horizon d’investissement et son niveau d’aversion au risque.
L’approche “best-in-class” consiste à sélectionner les entreprises qui sont leaders dans leur secteur en matière de pratiques ESG. Cette approche est particulièrement courante en France. Elle permet non seulement de minimiser les risques liés aux enjeux ESG mais aussi d’encourager toutes les entreprises du secteur à améliorer leurs pratiques pour attirer des capitaux. L’approche exclusion consiste quant à elle à exclure de l’univers d’investissement les entreprises impliquées dans des secteurs controversés tels que le tabac, les OGM ou les armes. En évitant ces industries, les investisseurs peuvent s’assurer que leur argent ne finance pas des activités qu’ils jugent contraires à leurs valeurs morales ou éthiques.
Le troisième type de stratégie est l’approche thématique, qui cible spécifiquement les secteurs porteurs d’avenir comme les énergies renouvelables ou la santé. Ces investissements visent à capter la croissance future dans des industries qui jouent un rôle clé dans la transition vers une économie durable.
Classification SFDR et obligations de transparence
Le règlement européen sur la publication d’informations en matière de développement durable (SFDR), entré en vigueur en mars 2021, demande une grande transparence aux acteurs du marché. Ce règlement classe les fonds selon différents critères éthiques. Les fonds Article 8 promeuvent des caractéristiques environnementales et sociales, prenant en compte les critères ESG dans leur processus d’investissement sans nécessairement avoir comme objectif principal d’investir de manière durable.
Contrairement aux fonds Article 8, les fonds classés sous l’Article 9 ont pour objectif principal l’investissement durable. Ils cherchent donc non seulement à promouvoir des critères ESG mais également à réduire tout impact négatif significatif, tel que les émissions de gaz à effet de serre.